Avril 2022
Avec le soutien de : Can Onaner & Mathilde Sari
En partenariat avec : L'ENSAB (Rennes)
Il s’agit d’une exploration participative et collective gravitant autour de 4 axes fondamentaux : mythe, fantasme, satire et réminiscence. Chacune de ces thématiques sera illustrée par des bribes de réflexions glanées au travers de la démarche fictionnelle de chaque production. Le collectif cherche ainsi à extraire le récit sous-jacent des différentes productions architecturales et de faire de la fiction, qui habite chaque projet, un sujet en tant que tel. L’aboutissement de ce travail est une exposition qui usera du format écrit, sonore, visuel au travers de la vidéo de la maquette et du dessin.
Les quatre thématiques sont issues d’un travail d’analyse des différentes productions des ateliers de Master architecture de la foule et fictions architecturales, auxquels nous avons participé depuis 2019. Ces quatre thématiques - le mythe, le fantasme, la satire et la réminiscence - sont proposées à l’ensemble des étudiants de l’ENSAB comme des notions définies, au sein desquelles ils ont pu positionner leurs documents issus de travaux de licence et de master, afin de faire ressortir la dimension fictionnelle de leurs projets.
La satire
La pensée contrôle les dires et oriente les discours défiant les mœurs en révélant leurs vices et ridicules. L’architecture est ici au service de la dénonciation. Elle use de ses codes et de ses représentations pour contester de manière engagée ou détournée notre société.
Le mythe
La magie veut que les choses agissent les unes sur les autres sans contact direct et qu’entre toutes choses existe un lien invisible et secret. Elle suppose donc la croyance à des relations de cause à effets que la pensée rationnelle moderne a cherché à dépasser. Ses rituels individuels et collectifs, dictent la limite du sacré et du profane et dessinent les lieux magiques. Par sa capacité à enchanter le monde tout en le mettant en mouvement, la magie pourrait redonner à l’humain un rôle actif dans son rapport au milieu et au quotidien, là où la raison moderne et la religion lui avaient enlevé une emprise directe possible.
Le fantasme
Nous entendons le fantasme comme une construction imaginaire, consciente ou inconsciente, permettant au sujet qui se met en scène, d’exprimer et de satisfaire un désir refoulé dans les conditions matérielles et morales de la vie quotidienne. Le fantasme suspend volontairement la réalité, afin d’imaginer un autre monde, même s’il s’agit toujours de revenir à la réalité, celle-ci pouvant être transformée
La réminiscence
La réminiscence évoque un souvenir vague dans lequel le passé est ramené au présent sous forme d’images floues ou incomplètes. Elle opère une transition entre l’oubli et la mémoire. La réminiscence fait ici appel à célébrer la mémoire collective et/ou individuelle, en s’engageant à la perpétuer.