-Atelier de projet
"Foule non-humaine" 2019-
"Réhabiliation d'une usine à jouets et
d'un parcours onirique urbain"

Encadré par : Can Onaner, Mathilde Sari & Valerian Amalric
Réalisé par : Clémentine Corbihan, Emma Le Bourhis & Agathe Lecomte
"Une ville n’est humaine que si elle est aussi faite pour les enfants ; si ce n’est pas le cas, elle n’est pas faite pour les citoyens ; et si elle n’est pas faite pour les citoyens (nous-mêmes), elle n’est pas une ville."

Aldo Van Eyck

Film expérimental de l'usine onirique

Le jeu, le jouet, cette nuance intrigue. Elle éveille notre curiosité par ce rapport d’échelle, cette dimension ludique et onirique qui s’en échappe. Le jeux, le jouet comme nouvelle forme humaine. Ils deviennent des entités à part entière, réelles, évidentes. La ville donne naissance à cette autre réalité, cette foule de jeux, de jouets. Foule qui se meut, transgresse l’urbanité dans laquelle elle était normée dans son usage, son aspect, sa forme. Point de départ, terminus, l’usine se définit donc comme genèse du projet. Cette fabrique imaginaire de jeux et de jouets met en scène deux échelles, celle de la miniature et celle de l’Homme. Le parc et la fabrique révèlent une existence mutualisée par des cheminements qui les relient.

Création d'un site imaginaire par couture et assemblages de morceaux de paysages urbains

Protocole de création d'un site imaginaire par le collage

Le site a été imaginé à partir de cinq lieux existants pour accueillir cette foule de jeux. Ce site fictif prend forme par l’assemblage et le découpage de plans masses. Une continuité se dessine grâce à la voie ferrée et le fleuve. Quatre espaces de jeux sont ainsi formés et reliés par ces deux types de circulations, fluviales et ferroviaires. L’usine, elle, marque l’origine de ce parcours urbain, ce parc imaginaire. Le parc devenu aire de jeux. Aire de jeux devenus bâtis. Un parcours urbain sinueux croise, coupe, traverse, ces îlots. Disséminés, la voie ferrée et l’eau fabriquent une couture entre eux. Deux mondes se confrontent, le cadre pré-établi et l’espace caché.

Coupe détail du train "Mini Express"

Le train
Principal transport de l’usine, le train est une imbrication des deux échelles et des trois flux acheminés en direction du parc imaginaire. Dans l’usine, la circulation est ponctuée par des points d’arrêts stratégiques qui permettent une immersion dans le système machinique. Les différents compartiments du train permettent de hiérarchiser et d'offrir, à chacun ou à chaque objets, sa place dans cette circulation d’hommes et de matière.

Coupe transversale de l'usine à jouet

L'usine à jouets

Dans cette usine désaffectée, le jeu semble alors prendre vie. Naissance de jouets, de jeux. Par l’acheminement de matières recyclées, ils s’éveillent. Un mécanisme se met en place. L’imaginaire se décline sous différentes apparences. Ainsi, l’arrivée de la matière s’effectue par la rocade au Nord. Une fois à l’intérieur, elle suit un processus en U marqué par différentes étapes de fabrication. Cette matière se transforme peu à peu en jeux ou jouets selon l’échelle souhaitée. En effet, nous pouvons observer la confrontation de 2 échelles différentes, la miniature et l’Homme.

RDC de l'usine, lieu de fabrique et de mise en scène des jouets

Le RDC montre les différents espaces de stockage notamment les conteneurs, les étagères, les wagons et les bacs de récupération. Tous ces éléments permettent une circulation fluide de la matière dans l’usine. On distingue également les points d'arrêt qui sont desservis par le train. Situés à des endroits clés de la fabrique, ils donnent accès aux espaces de production de manière immersive. Le magasin de souvenirs vient conclure cette immersion. Les visiteurs sont ainsi plongés dans un mécanisme enchanté.

L'étage de l'usine, lieu de fabrique et de mise en scène des jouets

À l’étage on retrouve une circulation horizontale, le méli-mélo des tapis roulants et des toboggans permet de passer d’une machine à une autre. Aidé par les bras mécaniques, ces transitions produisent des mouvements machinaux d’afoulement. Les dispositifs de production (cubes creusés, fils, ressorts, punchs…), quant à eux, façonnent et testent la matière. L'épaississement en façade permet aux ouvriers d’avoir accès à une trappe qui leur permet de manipuler les jouets afin de créer une scénette ludique. Cette mise en scène est également perceptible au centre de l’observatoire.
Elévation de l'entrée de la matière sur des tapis roulants
Elévation de l'entrée de la matière sur des tapis roulants
Coupe détail de la tour d'observation de l'usine
Coupe détail de la tour d'observation de l'usine
Ce monolithe en béton armé révèle le débordement du bâti. L’observatoire et les ressorts transgressent cette architecture industrielle et soulignent une certaine verticalité dans le projet. Par des plateformes, les visiteurs ont accès au cœur de la tour où des jeux et des jouets se mettent en scène. Une fois en haut, on accède à un belvédère perché à 55m d’altitude. Un panorama sur tout le parc s’offre donc à nous.

Perspective "Là-Haut", vue panoramique du site

Axonométrie "Palais des glaces"
Axonométrie "Palais des glaces"
Perspective "Quai 9 3/4
Perspective "Quai 9 3/4
Perspective "Robotville"
Perspective "Robotville"
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