-Atelier de projet
« Notre salon urbain » 2021-
"Réappropriation de l'espace public urbain le long de la ligne de métro B"

Encadré par : Mathieu Le Barzic
Réalisé par : Léa Paugam & Agathe Lecomte
La période que nous vivons actuellement marquée, par les confinements successifs, rythmée par les restrictions en termes de déplacements, de vie sociale et culturelle nous renvoie par obligation à notre environnement proche : le foyer et le tissu urbain ou rural qui l’entoure, dont les limites sont celles définies par le temps de la promenade ou du trajet vers nos différents lieux de travail. Bien que nécessaires à notre bien-être, nos activités sont réduites à l’espace habitable. En effet aucune alternative n’est mise en place par nos gouvernants pour donner une place au divertissement, au loisir, à la culture et au développement de l’imaginaire au sein de la ville. Cette situation sanitaire inédite nous montre les effets d’un développement urbain où chaque espace est spécialisé. Les lieux dédiés aux activités culturelles, sportives, à l’éducation, sont confinés dans des surfaces closes ne laissant pas place au partage et aux interactions sociales. De ce fait, nous restons cloîtrés sans aucune possibilité de se nourrir de ce qui nous entoure.
Et si finalement l’espace urbain était la clé de ce déconfinement social ?

Collage axonométrique projectif d'un scénario urbain potentiel

Nos temps de trajet si appréciés, car ils nous permettent enfin de contempler autre chose que l’intérieur de nos foyers, pourraient devenir des temps de contemplation. Les friches, les parcs et les espaces inexploités deviendraient des lieux participatifs ou chacun aurait l’occasion de pouvoir se mettre à distance des supermarchés, lieu d’affoulement à chaque annonce d’un nouveau confinement, car seule possibilité pour se nourrir en ville. Nous pouvons imaginer que cela nous serait rendu possible par la conception de potagers urbains ainsi que d’espaces de vente et d’échanges de produits locaux, modèle plus respectueux de l’environnement par une gestion à petite échelle de l’alimentation. La ville est donc un terrain favorable à de nombreuses expérimentations, éphémères ou permanentes mais autant que possible polyvalentes. Comme nous pouvons le voir au travers de la situation actuelle, il est nécessaire de repenser l’espace comme un élément de vie, une extension du chez-soi.
Collage d'intention "Oasis factory"
Collage d'intention "Oasis factory"
Collage d'intention des usages de la passerelle
Collage d'intention des usages de la passerelle
Notre projet ce situe à la Courrouze à Rennes, qui est un ancien site militaire reconvertie en une ZAC, et qui a été délaissé par l’armée depuis 194O. Cette friche voit peu à peu la vie humaine reconquérir les lieux, s’approprier l’espace et modeler au gré des nombreux projets le paysage, laissant place à un tout nouvel écoquartier bétonné. Dans cet écoquartier construit ex nihilo, des âmes vagabondes errent sans but précis. Selon les interviews que nous avons pu réaliser auprès d’habitants, la vie de quartier peine à se construire. Seule quelques initiatives d’habitants tendent à le dynamiser. La vie de quartier à la Courrouze est encore loin du slogan qui le caractérise : «Vivre en ville, habiter dans un parc». Suite à notre analyse du site nous avons soulevé l’importance de plusieurs thématiques à mettre en jeu dans ce quartier telles que la culture, la mobilité, la solidarité et l’enseignement. Le développement de ces quatre axes est intimement lié à la question de l’alimentation qui est le point de départ de notre réflexion pour dynamiser le quartier et y créer une véritable cohésion sociale. Par le biais de cet enjeu sociétal majeur, il serait possible de constituer une balade ponctuée d’espaces questionnant la place du végétal dans la ville autour des différents bâtiments existants.

Axonométrie globale du salon des saveurs au cœur du quartier Courrouze

Une trame se dessine à partir de la halle désaffectée, qui devient le point d’accroche de notre réflexion. Elle en définit à la fois, les limites du paysage, des chemins et des folies architecturales.

Plan masse collage de la trame paysagère et du parcours depuis le métro jusqu'aux cartoucheries

La passerelle, élément structurant, vient créer une percée dans cette grille préétablit et vient s’articuler autour des bâtiments emblématiques du parcours depuis le métro jusqu’aux cartoucheries. À l’image d’un parcours sensible, de redécouverte de l’espace, sur ce chemin en constante évolution, ces ‘‘ salons des saveurs ’’ auront pour vocation d’inscrire dans ce nouveau quartier les prémices de sa propre histoire. Ceci par le biais d’une réponse architecturale visant à créer ou a renforcer le lien social comme un guide d’appropriation au quartier.
Coupe du laboratoire
Coupe du laboratoire
Coupe de la halle d'exposition
Coupe de la halle d'exposition
Coupe de l'amphithéâtre
Coupe de l'amphithéâtre
Coupe des échoppes
Coupe des échoppes
Coupe de la serre urbaine verticale
Coupe de la serre urbaine verticale
Nous avons créer trois chemins quadrillant le site du nord au sud et permettant de desservir les différents points clés du parcours. Ensuite nous avons mis en place une passerelle, permettant de créer un lien entre les différents éléments de ce dernier. Aux différents points clés du parcours sont installés des pavillons, reprenant la trame de la halle militaire désaffectée et dialoguant directement avec un bâtiment existant. Chacune des fractions se verra accueillir un élément du programme: Le laboratoire alimentaire, les échoppes, la halle d’exposition, l’amphithéâtre et la serre urbaine.
Le laboratoire alimentaire
Le laboratoire alimentaire
La passerelle modulable
La passerelle modulable
Les échoppes
Les échoppes
La halle d'exposition
La halle d'exposition
L'amphithéâtre
L'amphithéâtre
La serre urbaine verticale
La serre urbaine verticale
Enfin, le paysage s’établit à l’aide d’une grille reprenant cette même trame (32x29m). Cette trame paysagère contient à la fois des boqueteaux, des prairies mais aussi des espaces cultivables par les habitants ainsi que des enclos. La passerelle, espace mutualisé aux multiples usages, serait le lieu de tous les possibles. Élément structurel et structurant, il proposerait aux différents modules de s’y accrocher, offrant ainsi, une infinité de déclinaisons grâce à une structure en assemblage bois.
Détail axonométrique structurel de la passerelle
Détail axonométrique structurel de la passerelle
Axonométrie éclatée du système structurel
Axonométrie éclatée du système structurel
Coupe détail des différents usages
Coupe détail des différents usages
Coupe détail des différents usages
Coupe détail des différents usages
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